Santé sociale des régions

On présente dans cet article l’Indicateur de santé sociale. On le met en perspective de plusieurs manières : d’abord par rapport à d’autres modalités de construction ; ensuite on présente la genèse de cet indicateur. Enfin, on présente certains des usages présents et à venir de l’ ISS.

 Un article de

Jany-Catrice , Florence, Professeur d’économie à l’université Lille1, et chercheur au CLERSE-CNRS;

et Marlier, Grégory, Docteur en sciences économiques, Grégory Marlier est chargé de mission statistiques depuis 2007 au Conseil Régional Nord – Pas de Calais au sein du service Observation et Prospective Régionale.

Dès la fin des années 1920, Simon KUZNETS, père de la comptabilité nationale contemporaine, avait lui-même alerté sur les mésusages du PIB s’il venait à être utilisé comme un proxy de bien-être (VANOLI, 2002). Ce débat a été réactivé depuis le début des années 1990 (MÉDA, 2008 ; GADREY et JANY-CATRICE, 2006). Se sont alors multipliés de nombreux nouveaux indicateurs visant à mieux appréhender le bien-être économique (OSBERG et SHARPE, 2002), le développement humain (PNUD, 1990) ou encore la santé sociale (MIRINGOFF et MIRINGOFF, 1999).
La commission Stiglitz (STIGLITZ et al., 2009) a validé les critiques énoncées depuis plusieurs décennies vis à vis de l’usage du PIB et de la croissance comme indicateurs de bien-être et de progrès. Celles-ci mettaient en avant, en particulier, l’absence de prise en considération des données environnementales ainsi que la difficulté à représenter la société uniquement par des moyennes dans un contexte de forte montée des inégalités.

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