La participation

L’exigence démocratique est un élément fondamental de la construction des territoires de demain. Elle doit proposer un cadre de co-construction, un espace de négociation du contrat social, qui devient structurant pour l’organisation sociale d’une société durable. Il convient, pour permettre sa mise en oeuvre et sa traduction dans les pratiques et les modes de faire, de spécifier le rôle des différents acteurs, aux différentes échelles et les interactions entre ceux-ci.

Par Laurence Ermisse

C’est pour assurer la documentation progressive des acteurs du développement local sur le thème de la participation, que l’Association 4D met régulièrement à l’ordre du jour de ses réflexions la question du défi démocratique sur les territoires, des modalités de sa mise en oeuvre, et des degrés nécessaires d’intégration pour chacune des parties prenantes de la transition (habitant, entreprise, acteur privé, pouvoirs publics, services, Ong…).

La participation, une réponse aux enjeux écologiques

Avec le développement durable, les territoires s’inscrivent dans des logiques de long terme. Ils doivent, à travers la définition d’un projet global et collectif, être en capacité de se projeter dans l’avenir, s’inscrire dans un futur souhaitable pour les générations futures et être en capacité de croiser enjeux et problématiques. L’objet est de trouver des solutions adaptées localement et en réponse aux crises écologiques, sociaux, sanitaires plus globales. Notre modèle de développement montre ses limites depuis le début des années 70, quand pollutions et exploitation trop rapides des ressources naturelles ont des répercussions importantes sur les populations (exposition aux nuisances et risques), l’économie (renchérissement du coût de l’énergie et donc des moyens de
production), sanitaires (qualité des produits et des modes de vie). Ce nouvel état du monde questionne notre mode de développement et ce sur quoi il est assis depuis de nombreuses décennies : quelles sont les valeurs propres à notre société ? Comment permettre à l’homme de gagner en qualité de vie tout en ne grignotant pas son propre capital et son environnement ? Quelles sont les richesses intrinsèques à nos territoires qui fonderont le développement humain ?
C’est en interrogeant ces notions qu’émergent les principes de développement durable, de nécessaire transition vers une prise en compte de préoccupations non seulement économiques mais également sociales et environnementales, de responsabilisation devant les enjeux de demain. Nous vivons et interagissons en permanence avec notre environnement : la recherche d’un développement plus durable rend l’innovation sociale, la transformation des modes de vie et de production, l’approche solidaire des territoires et des populations aussi indispensables que le progrès technologique. Expérimenter ce nouveau modèle de développement, trouver les alternatives désirables à la société de consommation, ouvrir de nouvelles perspectives d’enrichissement personnel et modifier
les modes de production et de consommation… la transformation écologique et sociale des territoires est en marche. Elle ne pourra se faire qu’avec et par l’ensemble des habitants, entreprises, pouvoirs publics… Dans un monde où les ressources se raréfient à grande vitesse, il faut passer de la démesure à la mesure, de la surconsommation à la protection des ressources naturelles et humaines, des rapports de forces et d’individualisme à la solidarité et la coopération.

Lire la suite de l’article sur le site de Cités, territoires, Gouvernance

La constitution d’un dossier Citégo sur le thème de la «participation, levier de la transformation écologique des territoires» s’inscrit dans la continuité d’un travail engagé depuis 2 ans autour de la participation dans les agendas 21 locaux. Ce travail a fait l’objet de recherche, publication et réalisation de bonnes pratiques dans le cadre de l’Observatoire national des agendas 21 locaux.