Le suivi des engagements internationaux

2015 : une date charnière

La durabilité environnementale peut-elle contribuer à aider à lutter contre la pauvreté, les inégalités, les déséquilibres et pressions dénoncés de toute part ? … En quoi contribue-t-elle à un mieux vivre? Les débats portant sur les modalités de sa prise en compte dans le futur agenda international sont, à cet égard, nombreux. L’un des défis majeurs que cet agenda aura à relever réside donc dans l’indispensable conciliation des objectifs de développement et de protection de l’environnement. Cet agenda a fait de 2015 une année charnière ; l’un des évènements internationaux phare de cette année aura lieu à Paris.

  • 2015 est la date fixée pour s’entendre sur les termes d’un accord global de l’ensemble des pays pour lutter contre le changement climatique, sur la base d’une vision partagée de l’équité et d’objectifs d’atténuation pour tous les pays. La Conférence internationale sur le Climat (COP21), se tiendra en novembre à Paris; l’accord entrerait en vigueur en 2020
  •  Les process internationaux interrogent la société civile sur sa capacité à y prendre part, à les raccrocher aux réalités de terrain. Un second axe est aussi primordial, la connexion des processus internationaux aux acteurs de la société civile. Des avancées ont été réalisées, un renouveau est en train de se vivre au sein des processus : la France et l’UE qui ont poussé des propositions pour la démocratisation des processus auront l’occasion de transcrire le discours en acte.  Des engagements ont été pris à Rio ou encore au travers de l’action « énergie renouvelable pour tous », autant d’actes qui témoignent des actions possibles, des solutions proposées sur le terrain et qui incarnent des trajectoires pris par et pour les citoyens.

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L’enjeu : construire par la cohérence des politiques et des outils, des réponses aux clivages

La réussite de la COP 21 ne réside pas seulement dans la négociation des Etats engagés dans l’UNFCCC. Depuis plusieurs années, les tractations autour du climat renvoient aux enjeux de développement. Copenhague en fut la grande révélation. A Cancun, le concept d’équité s’est imposé comme une valeur fondamentale et a cristallisé les clivages entre Etats. Rio, la conférence pour le développement durable, processus ombrelle qui renvoie aux conventions climat, biodiversité,  et désertification et aux principes qui ont poussé les nouvelles politiques de développement ou habitat a confirmé le concept d’universalité dans la gouvernance internationale. Dès lors, les négociations pour la COP 21 ne peuvent pas ignorer les processus connexes de l’agenda post OMD et des ODD. Les interconnexions sont nécessaires, non seulement du point de vue du socle des principes, mais aussi des objectifs qui devront être pertinents et spécifiques autant aux pays en développement avec des objectifs universels que pour les pays développés ou encore de la mise en œuvre : l’enjeu même de politique cohérente et efficace renvoie aux outils, financements existants ou à créer et à leur interconnexion.

Nos objectifs

  •  Renforcer la participation de la société civile à la COP 21 et surtout à sa préparation, très en amont
  • Rendre visible un lien riche en contenu entre les processus hébergés par Paris et ceux lancés pour OMD et ODD
  • Contribuer à plus de transparence, de redevabilité, dans un contexte de méfiance
  •  Co-construire des propositions émanant de la société civile, légitimées par un processus démocratique, qui pourront contribuer aux négociations.