ODD compatibilité ou pas : le choc des modèles

Un choc des modèles

 

Cette semaine le Forum Economique mondiale somme une nouvelle fois les grands patrons et responsables politiques, réunis jusqu’à vendredi dans la luxueuse station de ski suisse, d’agir face aux défis climatiques. Les incendies en Australie, les inondations en Indonésie, pour les catastrophes les plus récentes, ont traduit en réalités sociales et économiques, ce que nous martèlent les sciences du climat. On ne peut plus targuer les changements climatiques de concept prédictif et abstrait, sans verser dans le déni et la provocation. C’est malheureusement une vision du multilatéralisme à laquelle s’emploie Donald Trump dans son discours aujourd’hui.

 

A l’antithèse de cette vision du monde, les ODD, nous soufflent, quand nous voulons bien être attentifs, que nous ne pourrons vivre durablement dans monde en paix, avec soi, autrui et la nature que si nous transformons radicalement les systèmes alimentaires et énergétiques, les modes de production et de consommation ainsi que le développement urbain. Ce sont les conclusion du GSDR, le premier panel d’experts indépendants, mandaté par le secrétaire général des Nations unies à la demande des États membres pour l’évaluation des ODD. Cette évaluation globale des évaluations thématiques met en exergue deux choses : malgré les engagements dans chaque domaine, « la trajectoire est dans le mauvais sens, nous régressons, nous nous éloignons des objectifs du développement durable au lieu de nous en approcher ». Les inégalités dans les pays et entre les pays atteignent des seuils alarmants sans précédents ; nous sommes proches des seuils irréversibles et irréparables des atteintes causées aux systèmes climatique et à la biodiversité mondiale, via l’exploitation des matières premières et les émissions de gaz à effet de serre générées.

 

Nous n’avons pas d’autres choix que de transformer notre monde

La transformation se joue dans ce que les opérateurs s’efforcent de contourner (ou n’y vont que timidement) : les transversalités entre les différents domaines d’activités, les interrelations entre les cibles.  « Ce que la littérature scientifique, l’ensemble des évaluations que nous nous sommes efforcés de synthétiser dans ce rapport, démontre, c’est qu’il faut surtout s’intéresser aux interrelations entre les différents ODD pour d’une part mieux comprendre les chaînes causales complexes qui font que tel ou tel phénomène de l’environnement peut réagir sur la société, peut réagir sur d’autres domaines et inversement,comment faire pour que les politiques bien intentionnées pour atteindre tel ou tel objectif n’aient pas des effets involontaires très négatifs sur les autres ? Et au contraire, comment faire en sorte de maximiser, de faire ressortir au maximum les cobénéfices qu’il peut y avoir ? […] La contrepartie optimiste de cette alarme pessimiste, c’est que dans l’état actuel de nos connaissances, dans l’état actuel de nos technologies, si nous en avons la volonté, il est possible d’entraîner l’ensemble des sociétés du monde dans le sens de trajectoire du développement durable et de se rapprocher des objectifs en 2030« .

 

 

C’est bien ce que 4D porte, c’est bien le projet de société que notre association et ses adhérents outillent qu’il s’agisse des récits du futur, des ODD à la portée de tous, individus, collectivités, entreprises, des outils pour sortir de la simple incantation pour transformer : rejoignez TIM2030, le dernier projet « Transformation pour des Impacts Majeurs »

10 to GO, c’est agir maintenant.

 

Regardez Le MOOC ODD de l’UVED – LE RAPPORT MONDIAL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE (GSDR) DE 2019 : ANALYSE par Jean-Paul Moatti, Président-directeur général de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), analyse dans cette vidéo (26’28) l