Promouvoir la recherche participative pour l’atteinte des ODD

“Merci pour ce plaidoyer sur la recherche participative”, ponctuait Xavier Godinot, coordinateur pour la recherche du réseau ATD Quart Monde, après mon intervention le 25 novembre dernier, lors de la présentation du rapport mondial sur le développement durable.

 

Cette publication des Nations unies vise à renforcer l’interface science-politique et à nourrir les travaux du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF). Suite à l’adoption de l’Agenda 2030 et de ses Objectifs de développement durable (ODD) en septembre 2015, ce forum constitue désormais la principale plate-forme politique « universelle » pour porter l’Agenda 2030 et proposer des orientations en vue de la mise en oeuvre effective des ODD. Le lancement du rapport mondial, lance un processus de recherche pour l’année à venir. Il est donc à propos, alors que les ODD entament leur première année de mise en oeuvre avec le thème “ne laisser personne de côté”, de poser les bases d’un processus d’élaboration qui intègre le point de vue de ceux qui bénéficieront de l’action. ATD quart monde, avait fait une évaluation des OMD auprès de 2000 participants, 20 pays, la moitié des interrogés étaient en situation de pauvreté.

C’est sans doute cela qui change la donne, insistaient les chercheurs, les innovations avérées dans les processus. Nous pensons que ce lien sciences et politiques, et les futurs échanges entre scientifiques et décideurs en vue de l’atteinte des ODD, seront renforcés si les sujets sont diffusés au sein de la société, s’ils sont aussi animés au sein du débat public.

C’est cette même logique qui anime la participation de 4D au sein de réseau ALLISS (pour le lien sciences et société, vers des société de connaissances) ou SPIRAL (Réseau français des territoires de coresponsabilité pour le bien-être de tous).

 

Le rôle du GSDR pourrait s’avérer déterminant pour que s’élaborent des réponses politiques viables et durables pour satisfaire les ambitions portées par cet agenda international. Thomas Gass présentait les ODD comme un nouveau contrat social, un agenda d’interdépendances, que la science renforcerait la compréhension des dynamiques. Se proposant de rassembler des informations et des évaluations scientifiques dispersées et, à travers un processus ouvert, de favoriser l’expression de la communauté scientifique internationale et des autres acteurs clés du développement, le GSDR se présente comme une « évaluation des évaluations » et comme un instrument au service des ODD.

 

L’événement organisé par l’DDRI rassemblait Thomas Gass, sous-secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires inter-institutions aux Nations Unies, Jean-Paul Moatti, président de l’IRD-France, Thierry Lavoux, membre honoraire du Conseil général de l’environnement et du développement durable et président du Plan Bleu, Alioune Kane, Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar… J’y représentais l’association 4D aux côtés de Sylvain Boucherand et Ghislaine Hierso, fortement impliqués sur ces sujets.

 

En clôture de la matinée, Laurence Monnoyer-Smith, Commissaire Générale au Développement Durable, en charge de la coordination de l’agenda 2030, annonçait un temps de co-construction autour des ODD, lors de du Forum pour un Partenariat pour un Gouvernement Ouvert qui se tiendra du 7 au 9 décembre à Paris.

 

La Conférence du 28 novembre 2016 était organisée par l’ICSU, l’Iddri, l’IRD, l’UNDESA, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI).

 

Vaia Tuuhia