Tribune de Pierre Radanne, publiée dans le Monde le 3 juin 2015.
Depuis hier est lancée la préparation du texte d’accord pour la conférence sur le climat de décembre à Paris. Bien que les effets négatifs du réchauffement climatique soient devenus évidents, un pessimisme s’est insinué quant aux chances d’aboutir, par crainte de répéter l’échec de la conférence de Copenhague en 2009.
Mais les 195 pays du monde sont maintenant unanimes à vouloir contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Car au-delà, le déficit de pluie et la chute de production agricole engendreront une crise alimentaire insupportable surtout en zone tropicale. Cela frappe déjà la moitié nord de l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie centrale. Les pays en développement sont les principales victimes des dérèglements climatiques comme le souligne l’actuelle sécheresse en Inde. En clair, le changement climatique constitue la première question à solidarité obligatoire de toute l’histoire humaine. Le climat de chaque pays est maintenant impacté par ce que feront tous les autres pour réduire ou non leurs émissions de gaz à effet de serre.