Territoires et Climat, progression des initiatives territoriales

A la Conférence sur le Climat qui s’est tenu du 1er au 12 décembre 2014 à Lima, les territoires se sont rencontrés au sein des dialogues de Lima pour « Augmenter l’ambition globale grâce à l’action climatique locale ».  Toute la journée du 8 décembre a permis aux représentants des gouvernements locaux de donner suite aux engagements pris successivement à Nantes, à New York… pour préparer des rencontres en 2015 qui vont continuer à développer des actions ambitieuses et à mobiliser l’ensemble des habitants des territoires dans un dialogue avec l’ensemble des acteurs non-étatiques.

Rendez-vous tout au long de 2015 à Séoul, à Bonn, à Lyon en Rhône-Alpes, à Bogota et bien sûr à Paris.

 

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post-Lima2Comité de pilotage du Sommet mondial climat et territoires

Le 9 décembre, rendez-vous était donné aux membres présents à Lima du Comité de pilotage du Sommet mondial climat et territoires pour présenter les objectifs et la préparation de l’évènement qui se tiendra à Lyon du 1er au 2 juillet. Laurence Tubiana est intervenue pour souligner l’importance des contributions de ce sommet pour Paris Climat 2015. 4D, associée à l’évènement, vous tiendra informée au fil de l’année.

 

 

 

Territoires et négociations sur le changement climatique

Extrait de la note de décryptage des négociations internationales.

À côté de la négociation internationale entres Etats, les initiatives de régions, de collectivités locales, du secteur privé et d’ONG se multiplient. De nombreux exemples, impensables il y a deux ans, l’attestent :

 • Les villes et régions du monde, réunies au sein de réseaux (ICLEI12, CGLU13, NRG4SD14, R2015 notamment), renforcent progressivement leurs échanges, mutualisent leurs outils et développent des actions. En 2010, en amont de la Conférence de Cancún, les gouvernements locaux ont adopté le Pacte de Mexico en s’engageant à calculer et à faire certifier les réductions de GES obtenues sur leur territoire, en suivant les méthodologies développées par l’ONU et en créant un registre climat international. Un an après, à Durban, le rendez-vous en terre africaine, leur congrès a adopté une Charte pour l’adaptation, soutenant une vision stratégique et intégrée.

 • La Californie ou des provinces chinoises accroissent leurs engagements de réduction des émissions ; 7 villes et provinces chinoises expérimentent actuellement des obligations de réduction d’émissions, dans la perspective de la mise en place d’une plateforme nationale d’échange de crédits d’émission avec un système d’enregistrement et de supervision. Le mouvement de préservation des forêts est maintenant soutenu par de gros fonds privés bancaires et des réseaux de grande distribution de produits de consommation… Néanmoins, ces dynamiques sont encore inégalement réparties sur le globe. Si les grandes villes et métropoles, dotées de fortes capacités de décision et d’influence, sont leaders, ce n’est pas accessible à tous les territoires. L’implication des acteurs socio-économiques et des processus démocratiques de décision concertée sur les territoires est indispensable à la mise en œuvre effective de telles initiatives. Avoir des exemples concrets d’actions pouvant être mises en œuvre sur le terrain permet de donner une matérialité et d’ancrer dans le quotidien cette transition actuellement perçue comme lointaine par les citoyens. Il faut mettre ces initiatives en valeur pour donner à voir ce que peuvent être des changements dans nos modes de vie et nos comportements et pour qu’elles puissent être dupliquées et diffusées. Ces changements marquent une prise de conscience des acteurs locaux quant à la nécessité absolue d’agir sans attendre que la négociation internationale ne se débloque par le haut. Des modèles de développement alternatifs existent qui associent : résilience des économies, indépendance énergétique, prévention et gestion des risques, cohésion sociale, préservation et valorisation de l’environnement, aménagement du territoire, planification urbaine et équilibres territoriaux.

 

LA DÉCLARATION DE NANTES

Les représentants d’une vingtaine de réseaux mondiaux fédérant “la quasi-totalité” des villes et collectivités des cinq continents se sont engagés, en septembre 2013, “ à mobiliser ” dans leurs “budgets locaux les financements nécessaires à la mise en œuvre d’actions à faible intensité carbone”. La Déclaration de Nantes constitue une feuille de route des Gouvernements locaux pour 2013-2015.

 Septembre 2014, le compact of mayors, constitue un accord encore un peu plus concret sur les possibilités de coopérations et les efforts des villes en termes d’atténuation, d’adaptation et résilience.

 12 International Council for Local Environmental Initiatives
13 Cités et gouvernements Locaux unis
14 Network of Regional Governements for Sustainable Development
15 Groupement de régions, pendant du G20.

 

Discours de plénière de clôture de la COP 20, au nom des gouvernements locaux et sub-nationaux,

 

« L’important travail mené par les deux co-présidents de l’ADP, que nous remercions encore, a été précieux, et a reconnu l’importance du rôle des gouvernements locaux et sub-nationaux, avec des propositions fortes et précises pour renforcer notre capacité d’intervention, dans l’adaptation comme dans l’atténuation du changement climatique, pour l’avenir durable de nos territoires […].

Le 1er novembre 2015, un rapport présentera le résultat des contributions nationales. Nous réaffirmons qu’elles peuvent et doivent intégrer les actions de leurs gouvernements locaux et sub-nationaux, c’est une des conditions essentielles pour que l’agrégation des efforts permette de se situer dans la trajectoire des deux degrés » extrait du discours de Clôture par Ronan Dantec, 14 décembre, Lima.

Discours prononcé par Ronan Dantec.

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Infographies extraites du site CGLU