Effet de serre et le changement climatique

Comment se fait-il qu’une question aussi importante que le changement climatique soit si peu comprise par l’homme de la rue ? Un groupe qui s’est baptisé « Le GIEC pour les nuls », de l’Atelier Développement Durable du 3° arrondissement de Paris a pris l’initiative d’une synthèse des travaux récents du GIEC (Groupe Intercontinental d’Experts sur l’Évolution du Climat) dans un but d’appropriation et de vulgarisation. Avec les mots de tous les jours, comment répondre en trois pages aux questions existentielles qui se posent à tout un chacun et résumer ainsi le « Résumé pour décideurs » (en 49 pages) du « Document de synthèse » du volumineux « cinquième rapport du GIEC » ?

Ce texte simplifie les enjeux et souligne en final la nécessité, que l’on soit pessimiste ou optimiste, d’une mobilisation d’ensemble de nos sociétés, des citoyens aux États et à l’international.
Quelques rappels en introduction du texte de l’Atelier Développement Durable du 3ème arrondissement :

  • Le GIEC, Groupe intercontinental d’experts sur l’évolution du climat, est un prganisme intergouvernemental créé dans le cadre des Nations Unies. Sa mission est de rassembler les données scientifiques, socio-économiques et techniques nécessaires pour mieux comprendre les risques liés aux changements climatiques.
  • L’effet de serre, grâce auquel le rayonnement du soleil donne à la terre la température dans laquelle nous vivons, est produit par la composition gazeuse de son atmosphère. Ce n’est pas l’effet de serre qui est dangereux, c’est la modification de son équilibre. Or on constate depuis plus d’un siècle une intensification (donc un réchauffement) liée à l’augmentation de la composition de l’atmosphère en gaz concourant à l’effet de serre ; et on sait aujourd’hui que l’augmentation des émissions de ces gaz, dont la molécule contient du carbone (gaz carbonique CO2 principalement et méthane CH4…), est en grande partie liée aux activités humaines.
  • D’où la nécessité d’en estimer les risques réels, sans minimiser, sans temporiser mais sans faire de catastrophisme et de rechercher les précautions et adaptations à mettre en œuvre.

Le document ci-dessous constitue la synthèse du travail d’appropriation de ces questions par un atelier populaire d’un arrondissement parisien, synthèse validée par cet atelier lui-même. A l’heure où se prépare la conférence mondiale de la fin de l’année à Paris, où se débat au Parlement une loi sur la transition énergétique, il est sage de ne pas oublier le caractère incontournable de l’intervention des citoyens dans la construction et la mise en œuvre de la décision. Ce qui suit est un témoignage d’une étape en ce sens.

L’Encyclopédie du Développement Durable.

Atelier du Développement Durable du 3ème Arr. Paris

Créé il y a plusieurs années, l’Atelier Développement Durable, qui rassemble des habitants bénévoles du troisième arrondissement de Paris, réfléchit, au plan local, aux problèmes d’environnement et de développement durable. Après avoir notamment participé à la préparation d’une opération de réhabilitation de l’habitat axée sur l’isolation thermique (l’OPAH 2D2E autour de la place de la République) et avoir animé depuis 3 ans un groupe « Défi familles à énergie positive » *, il continue aujourd’hui à approfondir la question de la transition énergétique et de l’effet de serre.

  Sommaire
  • 1- Les caractéristiques du système climatique commandent l’urgence de notre (…)
  • 2. Les impacts pour le futur : estimer le risque réel, sans minimiser ni faire de (…)
  • 3. Que faire ?
  • 4. Pour cette mobilisation, quel discours efficace faut-il tenir collectivement : « Un avenir (…)
  • Bibliographie

* « Familles à énergie positive » [1]


De quatre mois d’études, le groupe « Le GIEC pour les nuls » a tiré les conclusions suivantes :

 1- Les caractéristiques du système climatique commandent l’urgence de notre action.

Sur la question du réchauffement climatique la réaction fréquente est : « je ne vois rien de très grave actuellement dans la dérive climatique, il sera temps de réagir si le problème s’aggrave  ».

Cette réaction intuitive est totalement erronée. Contrairement à la pollution atmosphérique, l’effet de serre n’est que très peu perceptible immédiatement. L’effet de serre augmente la part de l’énergie solaire piégée dans l’atmosphère. Cela apporte de la chaleur non pas instantanément, mais au fur et à mesure que le temps passe. L’échauffement est donc réparti sur le temps de vie du CO2 dans l’atmosphère. Et la durée de vie du CO2 est de l’ordre du siècle. On voit qu’il y a un laps de temps très long entre l’action d’émission de CO2 et ses conséquences climatiques. Très logiquement les nuisances augmentent au fur et à mesure que le « stock » de CO2 augmente ; et il nous faudra du temps pour réduire notre production de CO2, voire l’arrêter. Le pic de stock et donc le pic de nuisance se situeront dans le futur.

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